Vers 1780, M. d’Argouges,
marquis de La Chapelle, seigneur du lieu, mais aussi de Villiers, d’Achères
et de Meun, fait refaire les terriers de ces trois seigneuries. Le
principal document pour Villiers est daté de 1779. La similitude
de technique, de présentation et d’écriture conduit à
dater les autres plans, tant de Villiers que d’Achères et de
Meun, d’une date très voisine. Les 6 planches de Meun (complétées
par un registre) et les 8 d’Achères forment deux ensembles distincts.
Achères-la-Forêt
fait ainsi partie des communes qui ont la chance de pouvoir se regarder,
à la veille de la Révolution, à la fois dans un
plan d’intendance royal et dans un plan terrier seigneurial.
Un quatrième document
éclaire même un épisode souvent ignoré de
l’histoire d’Achères, comme de tous les villages situés
"aux reins de la forêt" (par exempte Le Vaudoué,
Ury, Recloses...), entre 1770 et 1780 la construction d’un treillage
de bois sur plusieurs kilomètres pour empêcher le gibier
de la forêt, protégé par l’administration des chasses
royales, de venir saccager les cultures du village.
Le château,
ses parterres, son parc, la croix d’ allées qui y conduisent
peuvent attirer les premiers regards on saisit leur surface, leur situation
excentrée et on essaye de les imaginer dans le paysage d’aujourd’hui...
Le
terroir
Achères fait partie des rares communes du canton dont la surface
a diminué assez sensiblement depuis le XVIIIe siècle.
La disparition des 240
hectares de vigne n’a pas profité aux terres labourables, qui
restent stables.
*une partie des zones en
"roches et bruyères" est maintenant exploitée
en bois, surtout dans le nord de la commune.
*la surface consacrée
à l’habitat et aux "terrains" (à bâtir,
d’agrément...) a augmenté considérablement, signe
d’un village bien ouvert sur la vie moderne.