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Documentation.
Carte des seigneuries gâtinaises
de l'abbaye de Montmartre. AN. Nil S-et-M. 110. (1765).
Pan d'intendance (1782). ADSM. 1C 36 et procès-verbal d'arpentage1 C 7.
La carte des seigneuries gâtinaises de l’abbaye
de Montmartre en est un bon exemple. Datée de 1765, elle est techniquement
médiocre : topographie approximative, représentation
simpliste des maisons et des bâtiments, écriture maladroite...
La comparaison avec la qualité des plans terriers contemporains
et avec le plan d’intendance de Boissy daté de 1782 n’est pas favorable
au géomètre-arpenteur engagé par les dames de Montmartre...
Cette carte a cependant pour nous une grande valeur documentaire..,
et beaucoup de charme!
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Route, chemin, lieux-dits
On remarque en particulier:
*la vigueur rectiligne de la récente
route de Fontainebleau à Malesherbes, construite,
c’est-à-dire redessinée, pavée et bordée
d’arbres entre 1750 et 1755 sous l’impulsion de M. de Lamoignon, seigneur
de Malesherbes, et depuis 1750 un des principaux ministres de Louis
XV...
*le tracé dense et sinueux
des chemins anciens, magnifique expression du temps où on marchait.
On observera leur drôle de façon de couper encore la nouvelle
route. L’un de ces chemins est noté "abbolly" (aboli)...
*le florilège des noms de lieux-dits,
dont beaucoup sont encore vivants. Les fantaisies orthographiques de
l’époque sont accentuées ici par un scribe qui, ignorant
sans doute le pays, transcrit phonétiquement les noms prononcés
devant lui par les anciens du village... A chacun de découvrir
et de se régaler. Quelques exemples seulement : les vignes à
rose, les murs jardins, le "santier" de la cave aux moines,
les "petittes hayes le "lai-y" (larris = lande) des canches,
le bois de la lottière, la montagne jolivonne, la belle lune,
les champs tortus, le noyer Bégault, la vallée des morts...
Rues et maisons
Le réseau actuel des rues du
village apparaît déjà en place au XVIIIe siècle.
Quelques noms ont changé (la grande rue Saint Martin est devenue
la rue du père Bard), beaucoup restent les mêmes (rue et
croix Saint André, chemin de la messe...).
L’habitat apparaît
sur le cadastre de 1828 assez différent d’un hameau à
l’autre. Dans la vallée, à Boissy, à deux exceptions
près (588 et 635), les maisons et bâtiments de petite dimension
dominent. Sur le plateau, à Mainbervilliers, près des
cultures céréalières, on reconnaît plusieurs
fermes à leurs longs bâtiments, souvent autour de grandes
cours. A Marlanval, proche du plateau, mais aussi des principales vignes,
les deux types se juxtaposent. La répartition actuelle des 14
exploitations agricoles en activité reflète encore cette
diversite...
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